RechercAccueil - Contact
Chercher sur Liberterre
GaiaSophia Agriculture
Métahistoire Enthéogènes

Métahistoire

Quête du Zodiaque

•> La Révélation de Dendera

•> Shamans dans le Ciel

•> Observations Célestes Réelles pour 2012

•> Astrologie Stellaire. 01. Dans l'Obscurité de la Nuit.

•> Astrologie Stellaire. 02. Une astrologie sans étoiles.

•> Astrologie Stellaire. 03. Visions sur le Rimsite

•> Quête du Zodiaque. 07. Images dans le Temps de Rêve

•> Interlude: Observations de Nuit

ActualiTerres ReporTerres
LiberTerres Gaïagnostic
LivreTerres Boutique


Cours d’Astrologie Stellaire

03. Visions sur le Rimsite

John Lash

Télécharger l'essai en PDF avec les illustrations et diverses couleurs de textes.

Traduction par Dominique Guillet

Nul besoin de le dire, j'étais complètement enthousiasmé d'avoir résolu ces problèmes de formatage. Après avoir travaillé durant presque dix ans avec l'astrologie, et après avoir lutté pendant six années pour recouvrer les constellations, j'allais pouvoir percevoir comment un horoscope fonctionne lorsqu'il est converti de façon à faire voir le soleil, la lune et les planètes tels qu'ils sont situés réellement dans les constellations visibles, plutôt que dans les signes invisibles sans étoiles.

Nul besoin de le dire, de même, je n'avais pas la moindre idée de ce que tout cela pouvait signifier. J'étais arrivé au point de convertir l'horoscope en StarBase mais je n'avais pas de méthode pour interpréter StarBase. Ce fut un moment plein de suspense, je peux le dire.

Pizza Astrologique

Heureusement, les études que j'avais réalisées en mythologie comparée pouvaient me guider dans le royaume scintillant des constellations. Je savais qu'un très grand nombre de mythes et de légendes sont associés avec les étoiles. Ce vaste corpus de connaissances est appelé mythologie sidérale, comme nous l'avons déjà souligné. C'est le sujet de l'ouvrage d'Allen, Star Names. Je m'étais immergé dans Frazer, Jung, Campbell et Eliade depuis des années, et j'avais étudié, en profondeur, un large spectre de mythes et d'histoires mythologiques. Je me demandai si les archétypes Jungiens pouvaient être corrélés aux constellations, et si oui, de quelle façon. En fait, il n'existe pas beaucoup d'archétypes Jungiens: le Soi, l'Ombre, l'Anima, l'Animus, la Syzygie, l'Enfant, le Héros, la Grande Mère, le Vieil Homme Sage, le Tricheur, le Puer Eternus, l'Homme Cosmique. Dans leur majorité, on ne peut pas les associer clairement et directement à des constellations. Une exception: Grande Mère = la Vierge. Peut-être le Héros = le Serpentaire. La syzygie = Gémeaux? L'Ombre = le Scorpion? L'Homme Cosmique = le Verseau? Ce n'était au mieux, que des indices suggestifs.

J'oeuvrai à élaborer, en premier lieu, mon propre horoscope, en le convertissant en StarBase en plaçant le Rimsite autour du périmètre du terrascope. Je continuai à accumuler de la matière mythologique dans l'attente du moment où je pourrai voir ma destinée écrite dans les étoiles. J'étais un garçon du Maine souffrant de mythomanie aiguë et je ne savais pas vers qui me tourner pour demander assistance.

Durant l'été crucial de 1978, je dormis pratiquement avec deux livres de poche écornés, les volume I et II des Mythes Grecs de Robert Graves. Je me demandai si cet inventaire d'histoires pouvait me fournir des indices pour décoder les positions planétaires dans le zodiaque étoilé. Je savais que le mythe Grec de Léda et du cygne était associé avec les Gémeaux, parce qu'elle donna naissance à deux paires de jumeaux, dont Castor et Pollux, qui sont dépeints dans cette constellation. Mais qu'en était-il d'autres mythes Grecs tels que la descente d'Orphée dans le monde des enfers pour trouver son amante perdue, Eurydice? Ou du mythe de Thésée et du Minotaure? Je supposai que le Minotaure dans la mythologie Crétoise était le Taureau, mais comment pouvais-je appliquer une telle association à la lecture de l'horoscope de quelqu'un avec des planètes dans le Taureau? La connaissance des mythes était une chose, leur correspondance aux structures de vie des gens était autre chose...

Qu'en était-il des autres mythes Grecs bien connus discutés par Graves, tels que l'histoire du roi avaricieux qui voulait que tout ce qu'il touche se transforme en or, ce qu'il advint de sa fille bien-aimée quand il l'embrassa? Cette leçon concernant, de façon claire, l'avarice était-elle représentée dans les constellations? Je savais qu'un grand nombre de mythes Gréco-Romains étaient sidéraux: Jason et la quête de la toison d'or était associée au Bêlier. Mais qu'en conclure? Si je trouvais quelqu'un avec beaucoup de ses planètes dans le Bêlier (signe astrologique Taurus), cela signifierait-il qu'il devait comprendre ce mythe et l'appliquer dans sa vie?

Je savais qu'un grand nombre de mythes étaient associés avec des constellations extra-écliptiques, des compositions d'étoiles situées au-dessus ou en-dessous de la zone écliptique. Andromède, et le héros Persée, par exemple, se tiennent au-dessus du Taureau. Existait-il des relations, et lesquelles, entre ces constellations extra-écliptiques et la mythographie du zodiaque stellaire? Je savais, également, de par mes lectures d'Allen, que le mythe sidéral était inter-culturel et qu'il englobait beaucoup plus que l'inventaire Gréco-Romain de la tradition Européenne. J'étais profondément intéressé par les mythes de l'Inde, de la Polynésie, du Mexique et du Japon. Se pouvait-il que le mythe de Quetzalcóatl fût reflété dans le zodiaque stellaire ou corrélé à une constellation particulière? Se pouvait-il que le mythe de Hainuwele, la vierge divine, corresponde à l'une des constellations zodiacales? J'avais clairement beaucoup de points à élucider.

Création du Rimsite

J'avais également beaucoup de travail d'élaboration de carte. Ma méthodologie était triple: observer les cieux pour apprendre la forme et les gestes des constellations visibles, cartographier les compositions d'étoiles sur un modèle circulaire et contempler les mythes associés au zodiaque stellaire. Le processus de cartographie était sophistiqué et demandait beaucoup de temps. Ainsi que je l'ai expliqué dans le chapitre précédent, j'avais besoin des constellations écliptiques dans un format circulaire pour s'adapter au périmètre de l'horoscope et pour me permettre de percevoir simultanément les positions tropicales et stellaires. Erlewine fournissait les longitudes d'étoiles qui me permettaient de situer les étoiles composant les 13 constellations écliptiques dans leur position exacte sur l'échelle de longitude. Toutes les étoiles n'étaient pas sur la bordure et je devais dons ajuster leurs positions pour être précis d'un point de vue du ciel réel. Les phases d'élaboration d'un zodiaque circulaire furent nombreuses. Voir illustation ci-dessous.


Je commençai avec un périmètre qui correspondait approximativement à la zone écliptique, 16 degrés en largeur, et je positionnai les étoiles à partir du centre en utilisant les longitudes d'Erlewine. Quatre étoiles massives sur la bordure écliptique, ou dans sa proximité, servaient de repères pour mettre en place toute la panoplie: Aldébaran, Régulus, Spica et Antarès. Régulus, l'étoile de tête du Lion est juste sur l'écliptique; Spica est légèrement en-dessous: et Aldébaran encore plus bas. Antarès, qui n'est pas montré ici, se situe à 180 degrés d'Aldébaran, à l'opposé exact. L'axe Antarès-Aldébaran est une caractéristique constante du zodiaque écliptique, utilisé depuis les anciens temps pour déterminer la structure d'ensemble du zodiaque.

Je progressais rapidement vers une cartographie plus détaillée, et toujours dans un modèle circulaire. Par moments, je me prenais pour un archéologue reconstituant un cercle de mégalithes mais ce n'est pas Stonehenge, c'est plutôt “Starhenge”. Les observations nocturnes des compositions me permettaient d'ajuster les formes des signatures à leur apparence réelle. J'ajoutai également des détails précis, tels que la Nébuleuse du Crabe, le petit gribouillis juste au-dessus de l'extrémité de la corne inférieure du Taureau, et deux amas globulaires dans le Crabe. Par nécessité, je suivais le lettrage Grec des étoiles selon la convention astronomique.



Durant la période où j'écrivais des articles pour un magazine Anglais d'astronomie, on me donna un modèle élaboré par ordinateur, mais cela ne m'intéressait pas vraiment. Je continuai de travailler mes propres calculs et je réalisai des douzaines de brouillons.


Après une paire d'années, je sentais que je commençais à obtenir des graphiques corrects, même s'ils n'avaient pas une apparence aussi sophistiquée et professionnelle que s'ils avaient été réalisés par un artiste. Je ne suis pas très doué en dessin mais je pouvais travailler à partir de nombreux prototypes. Les choses les plus importantes à mon esprit étaient tout d'abord d'obtenir des graphiques s'adaptant aux signatures et secondement de conférer aux images qu'ils donnent une impression visuelle comparable à celle issue de l'observation réelle. Par exemple, les deux personnages des Gémeaux se tiennent clairement côte à côte, avec les quatre jambes bien distinctes. Ils pointent vers des directions différentes, l'un vers le bas et l'autre vers le côté. Autour de leurs têtes, marquées par les étoiles brillantes de Castor et de Pollux, il y a une sorte de rafale d'étoiles sombres qui donnent l'impression d'une aura rayonnante ou d'un champ électrique.


En fait, les Gémeaux ont depuis longtemps été associés avec des orages électriques et les phénomènes marins que l'on appelle le “feu de saint Elme” (décrit de façon poignante par Melville dans Moby Dick). Les Gémeaux étaient les saints patrons des ports d'Alexandrie et d'Ostie, le port de Rome et “étaient souvent représentés de chaque côté de la proue des vaisseaux qui appartenaient à ces ports” (Allen, page 226). Les Grecs, les Romains, et les Hindous les reconnaissaient comme les divinités des ouragans.

Avec la roue des signes et l'échelle de longitude écliptique calibrée au centre de mes dessins, je commençais à me sentir plus à l'aide dans la conversion des signes en constellations et vice versa. J'appris à connaître les étoiles spécifiques des constellations par leur longitude écliptique ou par leur position dans les signes. Par exemple, Vindemiatrix, l'étoile qui marque la coupe de graal tenue par la Vierge, se situe à 190 ECL, ou 10° de Libra. Spica, qui marque la gerbe de blé dans la main droite de la Vierge, se situe à 204 ECL, ou 24° de Libra. Une étoile sombre qui marque l'extrême limite du manteau diaphane de la Vierge, Kambhalia, (appelée l'Etoile de l'Alchimiste), se situe à 217 ECL, ou 7° de Scorpio. Lorsque les astrologues, qui pratiquent l'astrologie tropicale, évoquent la position du soleil, de la lune ou des planètes dans ces degrés, ils ignorent totalement toutes ces connotations stellaires. Au début, je n'avais aucune idée de ce que cela pourrait signifier, disons, d'avoir Jupiter à 24° de Libra, en conjonction avec Spica dans la gerbe de blé, mais je gardais l'information dans un recoin de mon mental - en la stockant de façon subliminale, si on peut parler ainsi.

Un des problèmes graphiques les plus complexes de cette roue fut de dessiner le Crabe. La constellation ne possédant pas vraiment de forme distincte, je décidai de mettre en valeur sa qualité amorphe, presque visqueuse. Je lui donnai une longue pince à l'image du crabe violoniste, s'étendant vers le bas vers la constellation extra-écliptique du Chien Mineur, et une pince plus arrondie et plus courbée, la “pince dure”, assez menaçante. La frontière entre les Gémeaux et le Crabe est extrêmement vague, comme le suggère la fusion des deux images.


Un des mes autres problèmes était de dessiner les Poissons d'une façon qui montrât, de la manière la plus précise possible, la position du point vernal, l'équinoxe de printemps. Dans un des premiers brouillons, en illustration ci-jointe, je place le point vernal en-dessous de l'aileron latéral du Poisson ou de la Baleine: vous pouvez voir que 0° de longitude écliptique est juste en-dessous ce point. Ultérieurement, je déplaçai le point vernal plus vers l'arrière, en-dessous de l'aileron caudal. Le message que nous pouvons en déduire est qu'en cet Age des Poissons, nous avons l'impulsion, c'est à dire l'élan massif vers une transformation collective globale; mais nous n'en avons pas l'instrument de navigation, pas encore du moins. Cette manière de placer le point vernal dans la représentation graphique de la Baleine Occidentale nous donne une assez bonne indication mythopoétique. Astronomiquement, le point vernal est plus proche des étoiles de l'extrémité de la queue de la composition que des étoiles des nageoires frontales.

La Treizième Constellation

La représentation de la treizième constellation fut le moment le plus intense de ma longue expérimentation artistique avec le zodiaque. Cette constellation est Ophiuchus, le Serpentaire, le Charmeur de Serpents, le personnage qui devait être exclu afin d'introduire le nouveau paradigme de reflets entre le cosmos et la psyché qui utilise le modèle de 12 sections sans étoiles. Son exclusion marque l'un des virages les plus dévastateurs de l'histoire de notre espèce, un très mauvais tournant assurément. Par une coïncidence frappante, le zodiaque sans étoiles de Ptolémée fut proposé en 150 EC, l'année même qui vit Justin le Martyr attaquer ouvertement les Gnostiques des Ecoles de Mystères. Mais ce n'est pas vraiment une coïncidence parce que l'éradication des Mystères est totalement corrélée avec la perte du Serpentaire et tout ce qu'il représente: à savoir, la tradition millénaire de shamanisme en Europe, au Levant et en Egypte.


Lorsque je fus finalement sur le point de formater le cercle entier des treize constellations, je dus prendre une décision artistique quant au côté qui serait en l'air! De nombreux facteurs furent impliqués dans cette décision qui sont bien trop nombreux pour être déclinés dans cet essai. Mais le facteur primordial était simple: je choisis de placer le centre galactique en haut, sur le devant et au centre dans le Rimsite. La direction vers le centre galactique, il faut le rappeler, est un point près de la pointe de la flèche de l'Archer, au-dessus du dard du Scorpion: il est désigné par le triangle noir oblique au-dessus de la main gauche de l'Archer. Cela met les Poissons et le point vernal, 1° d'Aries, dans la position de neuf heures, le solstice d'été dans la position de six heures, l'équinoxe d'automne (dans le visage de la Vierge) dans la position de trois heures et le solstice d'hiver dans la position de minuit. Un tel positionnement du Rimsite est plus adéquat pour la synchronisation précessionnelle, et pour d'autres raisons. Il met en exergue la venue de l'heure de minuit, lorsque le solstice d'hiver s'alignera directement avec le centre galactique, aux environs de 2216 EC. Il met également en lumière le tableau interactif plus vaste dans le zodiaque: le scénario Balance/Scorpion/Serpentaire/Archer. Ce tableau convie une importante leçon pour notre espèce: l'équilibre cosmique dans le tissu symbiotique de la vie (la Balance) dépend d'une intention claire quant à l'utilisation de la force destructrice (Archer) et.... de nos propres facultés intérieures (Serpentaire).

Les autres constellations représentent des leçons et des thèmes mythiques qui sont associés à la problématique centrale au coeur de ce tableau. La représentation de la Vierge la tête en bas renvoie comme un écho au thème d'Andromède, la Femme Déchue - et donc à la vision Sophianique.

John Lash.

Traduction de Dominique Guillet.