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Pour Victor Jara

Dominique Guillet

Le 11 septembre 1973, un autre 9/11, le Président Salvador Allende, démocratiquement élu au Chili, est renversé et assassiné par la clique de psychopathes à la solde de Pinochet et de la CIA. Le 16 septembre 1973, le poète et chanteur Victor Jara est criblé de balles, au Stade de Santiago de Chile, après avoir été torturé et après qu'on lui eut brisé les mains, quelques jours avant l'anniversaire de ses 41 ans.

L'introduction de cette Edition 2012 de Semences de Kokopelli, je la dédie ainsi à Victor Jara, le chanteur mystique qui aviva ma flamme révolutionnaire, et mon volcan libertaire, lorsque j'avais 20 ans.

«En tu cuerpo flor de fuego / tienes paloma / un temblor de primaveras, palomitay /un volcán corre en tus venas».

Il fut l'un des plus beaux fleurons de cette constellation de chanteuses et de chanteurs, Violeta Parra, Quilapayun, Inti Illimani, et tant d'autres, qui luttèrent pour libérer les terres de l'Amérique Latine de l'emprise, vieille d'un demi-millénaire, du Génocide Occidental. Aujourd'hui, ne nous leurrons pas, ce génocide, le fruit pourri de plus de deux mille années de patriarcat et de monothéisme, perdure. Les sols de l'Argentine et du Brésil sont irrémédiablement brûlés par le glyphosate de Monsanto, les forêts de l'Amazonie sont abattues pour faire place au soja transgénique de la mafia (pour nourrir le bétail de l'Europe et les poulets de la Chine). Quant au génocide humain, il perdure dramatiquement à ce jour: les multinationales de l'eau n'hésitent pas à massacrer les Mapuches dans le sud du Chili pour leur voler leurs ressources aquifères tandis que les milices de Syngenta exproprient et tuent au Paraguay. En début novembre, au Pérou, une quinzaine de curanderos, des shamans de lignage ancestral, ont été assassinés par les dévots d'une église évangélique... La Théologie de l'Annihilation, ad nauseam.

Je ne m'étendrai pas - je ne m'étendrai plus - sur le Génocide Occidental: vers la mi-juillet 2011, j'ai pris la décision intérieure de ne plus analyser ni investiguer le massacre permanent de la biosphère mis en oeuvre maléfique par la clique démente et inhumaine qui a pris tous les Peuples de la Planète en otages. Je ne suis jamais retourné sur le web, depuis lors - et je n'y retournerai plus - sauf pour la gestion quotidienne de mes courriers électroniques et des autres vicissitudes de cette vie moderne qui nous oblige à passer sous les fourches caudines de sa réalité virtuelle. Pour combien de temps encore?

Ma dernière livraison de l'analyse du Génocide Occidental fut mon article, présenté à la fin de cet ouvrage, sur la contamination radioactive de toute la chaîne alimentaire planétaire en 2012, générée par Fukushima, et sur la troisième guerre mondiale radioactive initiée en août 1945 au Japon. Hiroshima-Nagasaki/Fukushima, deux fois 33 années, la boucle est bouclée et le Japon se meurt. Fukushima, c'est la cerise empoisonnée sur le gâteau toxique nucléaire Occidental, une cerise d'amplitude planétaire, un événement d'extinction.

Ce sont ainsi 66 années de guerre à l'encontre du système immunitaire de l'humanité, et de la gent animale, menée par les radicaux libres (sans commentaires) et que l'on ne peut subjuguer que par l'apport permanent d'éléments anti-oxydants, pour ne pas dire, ultimement, d'éléments anti-Occident. Les quatre mois que je passai - depuis le tsunami (!?) du 11 mars 2011 qui détruisit le Japon - à sonder le syndrome de Fukushima, et à en rédiger les chroniques de désastre sur le blog quotidien de Kokopelli, me plongèrent, en juillet, dans une crise existentielle qui me convainquit - s'il le fallait encore - de la nécessité inéluctable de promouvoir: la Fertilité de la Terre, la Co-Evolution avec Gaïa-Sophia et la guerre shamanique afin de neutraliser, à jamais, les criminels déments et inhumains - très peu nombreux en vérité - qui sèment à tous vents la ruine et la désolation sur cette belle Planète, la Terre. Nous sommes les Enfants de la Rébellion et nous sommes en Chemin.

«Hijo de la rebeldía/ lo siguen veinte más veinte / porque regala su vida/ ellos le quieren dar muerte».

En 1973, Victor Jara fut l'un de mes héros et, quarante années plus tard, il le reste encore, profondément ancré dans les veines anarchistes de mon coeur libertaire. An/archos: sans autorité. Et je le chante toujours, avec ou sans guitare. «A desalambrar, que la tierra es nuestra, es tuya y de aquel». Aujourd'hui encore, au Chili, des femmes éplorées fouillent de leurs mains meurtries les sables du Désert d'Atacama (voir Nostalgia de la luz) en quête des ossements de leurs bien-aimés, fauchés dans la fleur de l'âge, par milliers, par les monstres sanguinaires Chiliens à la solde de l'Occident dégénéré. Le temps de ces monstres est compté. Nous sommes les Peuples et nous sommes en Chemin.

En 1973, un autre de mes héros, le barde Jacques Bertin - que nous chantions en coeur, enivrés de haschich, et les yeux embués de nuits blanchies de jeux de Go effrénés - en appelait à la Terreur Fertile!

«Terreur, je veux, Terreur, je veux répandre / Comme un apport de sang dans l’organisme fatigué / Guerres saintes partout, on vous avait confié des armes / Qu’en avez-vous fait, souvenez-vous, qu’en avez-vous fait? / Dîtes, qu’avez-vous fait de la parole qui est une braise ardente? / On la prend à pleines mains, on porte le feu / Dans les terres épuisés, dans les mauvaises blessures / Dans les mauvais sommeils, ou sur les yeux des gens qu’on veut aimer.»

Aujourd'hui, à l'approche de 2012 et de la Fin du Cycle Maya, Jacques Bertin oserait-il encore proférer ses paroles prophétiques? Sans doute pas. La clique des psychopathes s'est arrogé le monopole du Terrorisme, et le pire, le Terrorisme d'Etat, soutenu par une pléthore de pseudopodes institutionnalisés: polices, armées, édu-castrations, églises, tribunaux, medias, banques... Quant aux multinationales du complexe militaro-industriel, adombrées par la Terreur d'Etat, elles disséminent leurs attaques mortifères au sein même du tissu de la Vie: terreur alimentaire, terreur médicinale, terreur radioactive... Mais plus pour longtemps. Prédateurs de toutes mal-éthiques, tremblez! Nous sommes les Tribus du Futur et nous sommes en Chemin.

Menace. Tel fut le titre du poème-chanson de Jacques Bertin, à l'aube de ces années 70. Ses paroles ne furent-elles pas annonciatrices de notre époque de dégénérescence intégrale? Ecoutons-le.

«Peuples, ah vous ne croyez plus beaucoup à l’amour ni à l’insolence / Si je dis “peuples”, pour voir derrière vous, vous vous tournez. / Quel est celui que par ce vocable suranné je désigne? / La révolte vous semble affaire de maniaque ou d’enfant gâté.»

«Monde captif, O monde sans amour, monde fragile / Brave gens qui vous êtes laissés drainer / Je veux répandre la terreur comme une marée patiente / Il reste peu de temps pour sauver le monde et vous sauver / Il reste peu de temps pour la sainte colère.»

Il ne reste effectivement que très peu de temps pour la rage sacrée et je convie tous les cul-bénis de la tolérance inconditionnelle à passer leur chemin car sinon: «Il sera aussitôt et simplement trop tard / Trop tard pour tout, pour la colère et pour le cri / Trop tard pour la fuite et trop tard pour la révolte / Trop tard pour le dernier bateau et pour la lutte et pour la vie».

Ce n'est pas l'Amour qui nous a plongés dans cet enfer généré par les psychopathes et ce n'est pas l'Amour qui nous en sortira. Nonobstant, la tolérance, la compassion, la générosité, le pardon et l'amour inconditionnel, oui, mille fois oui: entre nous, car ce sont des vertus qui fondent notre humanité. Quant aux dé-générés qui se sont éloignés des voies de l'humanité et de l'humanisme... ils seront bientôt désélectionnés et s'en retourneront vers l'Abîme, leur mère. «Et l’abîme comme un ventre attire les fous qui vont s’y damner».

Et clamons-le haut et fort: cet essai n'est pas un appel à la violence physique, loin s'en faut. Cette alternative ne nous est pas légalement autorisée par les codes juridiques mis en place par le chapelet des Naboléons - handicapés de la joie de vivre et de la puissance orgasmique - qui se sont égrenés au fil des siècles du Génocide Occidental et qui sévissent encore, mais plus pour très longtemps. Cet essai est tout simplement “Un plaidoyer pour la Rage, l'Insoumission aux autorités et la neutralisation des psychopathes déments et inhumains”. C'est un tout un programme, j'en conviens, et c'est également le sous-titre du quatrième ouvrage de ma collection Liberterre: “La chasse aux prédateurs est ouverte”. Cette collection est dédiée aux ouvrages de John Lash dont l'oeuvre bouleversa ma vie après la lecture de son ouvrage-maître, Not in His Image, que je traduisis avec le titre La Passion de la Terre. Les lectrices et les lecteurs, qui s'intéressent à la Métahistoire de John Lash, trouveront en page 162 les trois premiers essais de son cycle 2012, Transmutation Planétaire: essais sur la fin du Kali Yuga et la Fin du Cycle Maya. L'intégralité de ce cycle - ainsi que quasiment l'intégralité de son oeuvre écrite - sont disponibles sur mon site personnel Liberterre.fr. Et c'est ma très grande fierté (un reliquat égoïque que les communions à l'Ayahuasca n'ont pas encore réussi à extirper de mon être profond!) et ma joie incommensurable d'avoir eu le privilège de traduire, d'introduire au monde francophone et de publier, en open source virtuelle tout autant que sur le papier, l'oeuvre géniale de ce Métahistorien Païen dont la mission, en Open Source Gaïenne, est d'honorer la Terre-Mère, Gaïa-Sophia, Pacha-Mama. Au service de la Vie.

S'il est un postulat Païen que John Lash, le Terton du Maine, a mis en exergue, c'est bien celui-là: les voies de la Terre-Mère sont loin d'être impénétrables! Elles sont claires comme de l'eau de roche: Gaïa veille à l'Equilibre de la Vie ainsi que le proclame Neytiri, dans cette ode au Paganisme, dans cette sublime allégorie que constitue le chef-d'oeuvre cinématographique de Cameron, Avatar. Gaïa veille et s'éveille et Kali-Ma est en Chemin.

Et si le destin des clans est encore d'être clandestins, cela ne saurait trop perdurer. Les Temps changent. Les clans et les tribus émergent, les clans de Xolotl et les troupes de Kali-Ma, les tribus de la Femme Bison Blanche... Nous sommes ceux-là mêmes que nous attendions, ceux-là mêmes que nous espérions. Nous convions - et nous sommes - l'étincelle de Vie au travers des processus d'extinction. Car la neutralisation des psychopathes - mise en oeuvre avec élégance et en hommage à la Beauté de Gaïa - ne doit pas nous faire oublier l'objectif primordial de notre quête: la promotion de la Fertilité de la Terre, dans la co-évolution avec l'Etre Planétaire.

«Il nous faut des porteurs de paroles avec des chenilles d’acier dans la tête / Pour conduire dans les vallées ce peuple hagard de jeunes gens /.../ Ils ont foyés le vieux monde corrompu d’un buisson brûlant / Paroles, pour porter des coups, parce qu’il est grand temps, Paroles / La vérité, la vérité, comme si la vie en dépendait / Paroles, pour ouvrir un territoire avec des blessures fertiles /O Paroles, avant que ne s’avance la saison».

La Vérité comme si la Vie en dépendait! Et la Vérité est sur le point d'éclater au grand jour. Car la culmination des oeuvres maléfiques de la clique des prédateurs intra-spécifiques (ceux qui se nourrissent des membres de leur propre espèce) sera également la révélation de leur nature authentique. Et le rideau tombera...

Nous en appelons à la fougue et à l'enthousiasme des Jeunes Gaïennes et Gaïens - ceux qui répondront, et qui répondent déjà, à l'Appel du Futur - pour fomenter une Gaïaspora de Kokopelli, pour disséminer des Semences de Fertilité dans les berceaux des terres encore jouissives. Quant aux terres dévastées par le Génocide Occidental, nous les régénérerons: faites l'humus et pas la guerre! Fertilidad del Suelo. Et tous les grands initiés de l'agro-écologie, Albert Howard, Rudolf Steiner, Fukuoka, John Jeavons, Philip Callahan, etc, l'ont fort bien compris depuis longtemps: notre mission n'est pas de cultiver des plantes mais bien plutôt de faire croître de la terre. La Régénération comme si la Vie en dépendait! Prenons exemple sur notre Mère la Terre: trente années après l'éruption du Mont Saint Helen, la Nature a repris ses droits. Elle ne les a sans doute jamais perdus - mais c'est une toute autre histoire.

Kokopelli capte de ses antennes telluriques le chant de la Terre-Mère, le chant de la Vie, et il en impulse de sa flûte magique les semences qu'il sème au gré des grands vents planétaires dans une atmosphère vivante et prégnante d'impulsions orgiastiques: des semences de plantes et d'arbres mais aussi des semences d'hérésie, des semences de rage sacrée, des semences de révolte, des semences de générosité, des semences de dissidence, des semences de Révérence pour la Beauté de Gaïa... Et puisse Kokopelli, de sa même flûte magique, enchanter les prédateurs intra-spécifiques et les plonger dans les tréfonds de l'abîme d'immoralité dont ils n'auraient jamais dû sortir! Il est des résidus monstrueux que l'on ne saurait composter.

En attendant que Gaïa mette en oeuvre les transformations épigénétiques permettant aux enfants du futur de survivre dans un monde radioactif, confions aux argiles et aux zéolites bienfaitrices le soin de régénérer nos corps physiques et le corps humique de la Terre. Et en attendant que Gaïa, tout comme Eiwa dans Avatar, envoie ses animaux de pouvoir neutraliser les psychopathes déments et inhumains, confions à la lumière des plantes instructrices, médicinales et sacrées, le soin de nous guider sur des voies exemptes de psychopathie. Il en va de la survie de l'espèce humaine.

Pour fêter nos vingt années de lutte contre la mafia semencière et agro-chimique et pour célébrer nos vingt années de promotion de la biodiversité alimentaire et de la fertilité de la terre, nous avons la joie de mettre en oeuvre, en août 2012, un Festival Kokopelli/Pacha-Mama, dans la Vallée Sacrée des Incas, à quelques pas d'Ollantaytambo, point de départ vers le mythique Macchu-Pichu, sur les terrasses mêmes où les Incas cultivaient leurs plantes médicinales. Les agronomes Incas furent parmi les plus fertiles et les plus innovants de l'histoire humaine récente. Nous leur rendrons hommage.

Au Pérou, terroir au sein duquel la culture ancestrale Andine survit malgré les attaques permanentes du Génocide Occidental, l'Ayahuasca, le cactus San Pedro et la Madre Coca sont partie intégrante du patrimoine national et sont protégés par la Loi Péruvienne. En France, toutes ces plantes sacrées sont interdites par les mafieux pour la protection du lobby de l'héroïne, de la cocaïne et de toutes les autres drogues dures qui détruisent inexorablement notre jeunesse. Mais la Rage monte.

Cet automne, au Pérou, la Madre Yagé nous a éclairé le chemin et j'ai perçu, pour la première fois de ma vie, la Lumière Organique. Puissent la Pacha Mama, les Apus de la Vallée Sacrée des Incas et les plantes instructrices et sacrées nous baigner de leur lumière d'or et nous adombrer de leurs forces telluriques majestueuses dans la mise en oeuvre de cette célébration de la Joie et de la Fertilité. Nous sommes les Peuples des Semences! Shista!

24 novembre 2011