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Révélation Inter-spécifique

Le Mystère des Lions Blancs

John Lash

Traduction par Dominique Guillet

En novembre 1991, des touristes d’un refuge de chasse dans la région de Timbavati en Afrique du sud se retrouvèrent isolés, suite à une panne, la nuit dans le bush, au plus profond du pays des lions. La Land Rover, conduite par leur guide, tomba dans un fossé et l’axe de direction se cassa. L’obscurité autour d’eux était complète et la présence des lions, qui voient parfaitement dans la nuit, se fit annoncer par des grognements menaçants. Plusieurs lions de couleur fauve ayant entouré le véhicule, les membres du groupe sombrèrent dans une terreur viscérale d’être mangés par un prédateur et furent paralysés de peur.

Photo extraite du site internet magnifique de Nathalie Manuel "Animus Photography":
http://www.animusphotography.com/the-white-lions-of-timbavati/


Et puis, soudainement, des silhouettes humaines émergèrent de l’obscurité - une femme Indigène d’un âge avancé avec un bébé dans le dos, une jeune fille d’environ dix ans et un garçon un peu plus âgé. Marchant avec lenteur, dans un état de transe, et restant proches les uns des autres, ils s’ouvrirent un chemin au milieu de la bande de lions qui s’étaient rassemblés autour du véhicule. Un des membres du groupe s’aventura à quitter l’abri de la voiture. Il partit avec le jeune garçon vers le camp pour aller chercher un véhicule de secours tandis que la femme resta avec les deux autres enfants près des autres. Les secours s’effectuèrent dans une sorte de calme de rêve, en grande partie du à l’attitude sereine et imposante de la femme noire.

Le groupe apprit plus tard que la femme avait été capable de marcher sans risque au milieu des lions agités parce qu’elle était en twasa, en transe shamanique.

Linda Tucker avec un lion blanc de Timbavati

Espèce en Danger

Linda Tucker, l’une des femmes qui fut secourue durant cette nuit-là, a écrit un ouvrage magnifique, destiné à devenir un classique de la communication interspécifique et qui est à la hauteur des ouvrages de Jane Goodall, de Barry Lopez et de Farley Mowatt. A la suite de cette aventure, Linda Tucker devint une élève de la Shamane Sangaan Marai Khosa, la femme qui sauva le groupe, et ultérieurement de Credo Mutwa, le célèbre shaman Zulu qui informa John Mack (“Passport to the Cosmos”) de la prédation par des entités extra-terrestres. Durant un voyage spirituel de dix années, Linda Tucker acquit une connaissance fonctionnelle du shamanisme léonin connu uniquement d’une poignée d’individus en Afrique. Son ouvrage “Mystery of the White Lions” est à la fois un récit de sa quête personnelle et la narration d’un héritage précieux qui appartient à toute l’humanité.

Si ses découvertes sont un tant soit peu véridiques, il se peut que la destinée des lions blancs reflète, ou même détermine, la destinée d’une autre espèce en danger: l’humanité.

Identité du Lion

“Mystery of the White Lions” est un ouvrage aux nombreuses révélations, sur bien des plans. Tout d’abord, et c’est le point le plus important, c’est l’histoire fascinante d’une anomalie génétique rare, celle de lions aux yeux bleus et aux yeux ambres qui sont authentiquement blancs et non pas albinos. Il apparaît que le lion blanc ne peut pas être une mutation aléatoire car, sinon, il se serait propagé dans toute la biorégion, ce qui n’est pas le cas. Ces spécimens restent confinés à la région sacrée de Timbavati. Dans leur cas, le gène récessif blanc ne produit pas d’albinos et implique sans doute un jeu de gènes félins qui à ce jour ne sont pas déterminés (page 133, interview avec le généticien Ted Sohn). “Le jeu très rare et innovant de mutations” requis pour engendrer des lions blancs est en attente d’une explication scientifique; par contre, une légende shamanique, racontée par Credo Mutwa, pourvoit une sorte d’explication.

Bien que la première observation d’un lion blanc, par un témoin Européen, ne remonte qu’à 1938, le shaman Zulu associe leur apparition à la chute d’un météorite à Timbavati aux alentours de 1600. A cette époque, les natifs observèrent que “tous les animaux, qui séjournaient dans la zone de chute du mystérieux objet, donnaient naissance à une progéniture de couleur blanche” (page 132). Ces félins de couleur blanc neige, et aux yeux de couleur ambre, sont-ils le produit d’une mutation aléatoire induite par la chute du météore? Ou sont-ils des émissaires envoyés des sphères célestes pour guider l’humanité en train de plonger au coeur de l’extinction, ainsi que Linda Tucker le croit?

Au fil du cheminement de sa quête, Tucker prend conscience que l’identité des lions blancs véhicule une leçon évolutive qui se déploie très loin dans le passé tout autant que dans le futur: “Cette souche unique de lions émergea il y a quatre siècles en cet endroit précis du globe en tant que précurseurs d’une nouvelle époque” (page 135). Leur identité ne peut pas être appréhendée en dehors de la région en laquelle ils sont apparus. Timbavati, qui signifie “le lieu d’arrivée au sol”, était un endroit sacré au regard des natifs Noirs bien avant que cela ne fût déclaré réserve de chasse par le président Blanc d’Afrique du sud, Paul Kruger. Les shamans Sangaan, réputés pour leur expertise en connaissances léonines, interdisaient traditionnellement de chasser dans la région de Timbavati. Credo Mutwa, un shaman de sang mêlé Zulu et Bochiman, enseigna à Linda Tucker que les lions blancs de Timbavati sont porteurs de l’essence éternelle de la sagesse native Africaine et porteurs d’un message d’importance cruciale pour toute l’humanité. Le propos de l’ouvrage de Tucker est de convier ce message, au mieux de sa compréhension.


Contrat Interspécifique

“L’art authentique du shamanisme est l’échange empreint de respect entre deux espèces” (page 295).

Timbavati est sise sur un grand méridien, une ligne qui descend du nord au sud, du Pole nord au Pôle sud, mais ce n’est pas seulement un grand méridien. Timbavati est sise sur le méridien Nilotique (31 ° est de longitude) qui traverse le plateau de Gizeh sur lequel, à une époque dont l’antiquité est indéterminée, un lion massif de pierre fut érigé, le Sphinx. Tucker souligne que le Nil est le seul long fleuve au monde dont le cours est orienté vers le nord réel et ce, en une ligne droite qui correspond au méridien géographique. En direction du sud dans les profondeurs de l’Afrique, le méridien passe par Laetoli, en Tanzanie, et par les ruines du Grand Zimbabwe, un site mégalithique gigantesque associé à la tradition léonine. A son terminus, ce méridien atteint les grottes de Sterkfontein en Afrique du sud, pas très loin de la région dans laquelle les lions blancs sont apparus. Le méridien Nilotique est connecté avec les sites archéologiques les plus importants en ce qui concerne la théorie courante de l’évolution humaine.

Leotoli et la Gorge d’Olduvai, où le squelette du primate appelé Lucy fut découvert, se trouvent dans la Valley du Rift, un fossé d’effondrement créé par le soulèvement sismique du manteau de la Terre. Suivant la connaissance shamanique, qui lui a été impartie par Credo Mutwa, Linda Tucker suggère que le phénomène des lions blancs est profondément corrélé avec ce que nous savons, mais qu’il nous reste à apprendre, quant aux origines de notre propre espèce et quant à notre survie sur le long terme. Elle connecte le méridien Nilotique avec la légende Zulu d’un fleuve souterrain, correspondant au Nil, qui s’écoule tout le long jusqu’à la pointe de l’Afrique et également avec le renversement du magnétisme Nord-Sud de la Terre, dont les pôles devraient prochainement s’inverser si tant est que les scientifiques et les géologues aient raison. Tucker avance que:

“Etant donné que virtuellement tous nos grands sites d’hominidés ont été découverts près de, ou bien dans, ce fossé d’effondrement en activité volcanique, il se pose la question suivante: ne pourrait-on pas considérer le processus de rifting, ou plutôt les énergies sismiques à l’oeuvre dans cette ligne de faille, comme des facteurs induisant des mutations génétiques - des adaptations qui ont également conduit à la lignée humaine?” (page 274).

Dans ce passage, comme à d’autres endroits de l’ouvrage, l’auteure pousse sa thèse à l’extrême limite et les connexions qu’elle établit risquent de susciter l’incrédulité - mais telle la corde tendue d’un luth, quelles résonnances produit-elle! L’impact de son ouvrage repose tout autant dans cette résonnance que dans l’information détaillée et vivante qu’elle y rassemble.

A Sterkfontein, près de Timbavati, les archéologues ont découvert un nombre anormal de fossiles d'Australopithèques montrant des signes de mort violente, suite à l’attaque peut-être de prédateurs animaux. Australopithecus est le nom d’un hominidé, ou d’un animal proto-humain, que l’on pense avoir existé il y a 2,5 millions d’années, durant une glaciation massive. Tucker prend soigneusement en considération les preuves archéologiques et anthropologiques suggérant que les hominidés vivaient à proximité de Dinofelis, le tigre à dent de sabre qui a disparu depuis longtemps. Elle relate une pensée intéressante émanant de l’écrivain-explorateur, Bruce Chatwin, qui se demanda “si Dinofelis aurait été un prédateur spécialisé sur les primates” (page 77). Dans le tableau complexe qu’elle dépeint, le tigre à dent de sabre émerge comme un allié de l’espèce humaine dont la proie, il est vrai, était les hominidés mais qui permit également aux humains de devenir eux-mêmes des prédateurs.

Ce que Tucker appelle “l’hypothèse Hominidé-Dinofelis” implique un contrat lion/homme qui offrit un saut évolutif immense pour notre espèce parce qu’il nous permit de devenir des mangeurs de viande. Sans exception, les théories courantes de l’évolution fondées sur l’archéologie Africaine assument que les humains apprirent à chasser par nécessité et purement par expérimentations et erreurs tandis que l’hypothèse de Tucker, en cela intégralement soutenue par les enseignements shamaniques de Credo Mutwa, suggère que nous sommes devenus des mangeurs de viande par l’entremise d’un contrat sacré avec une espèce de lion, Dinofelis.

Pour valider sa thèse, Tucker présente des pétroglyphes des Bochiman montrant des interactions humains/lions. Credo Mutwa lui enseigna que ces peintures rupestres constituent des contreparties visuelles de la mémoire antique transmise par les initiés Africains (page 91). Les pétroglyphes ne montrent pas des événements fantastiques, ou même des événements symboliques, mais ce sont des descriptions détaillées de moments cruciaux d’échanges entre les humains et les lions. Parmi ces moments, l’un des plus décisifs fut lorsque les humains adoptèrent le rôle de prédateurs et tuèrent ces animaux mêmes pour lesquels ils avaient été des proies auparavant. Le contrat sacré, qui sous-tend la prédation, fut violé lorsque les êtres humains outrepassèrent les limites adéquates de la chasse. Notre consommation excessive “désacralise les lois naturelles” dit Tucker et comme nous nous sommes permis de devenir excessifs quant à la prédation des autres animaux, nous agissons de même dans toutes les autres sphères de la vie (page 229). Elle pense que les lions blancs sont revenus pour nous rappeler le contrat prédateur/proie et nous ramener à nos sens, nous sauvant ainsi de notre propre excès dément.

Mythologie de la Chasse

Pour les peuples d’Afrique, les cieux sont débordants de vie; oui, même l’origine de la vie peut être attribuée aux étoiles. Dans la vision Africaine, les animaux vivants des plaines de Serengeti sont des reflets de leurs cousins célestes. Les troupeaux de l’Eternité sont réellement dans les étoiles; on y trouve également l’origine et la destinée de l’humanité (page 279).

L’hypothèse Hominidé-Dinofelis est l’un des thèmes les plus riches et les plus soigneusement argumentés dans l’ouvrage “Mystery of the White Lions”. Au travers d'une série de liens métaphoriques brillants, Tucker tisse son argumentation anthropologique avec des connaissances traditionnelles mythologiques d’Afrique et d’ailleurs. Au tout début du livre, elle souligne que la Grande Déesse est associée, dans de nombreuses cultures, avec le lion. Atamgatis, Cybèle et Rhéa sont, parmi les déesses du Proche Orient, décrites en compagnie de lions. Dans la tradition Germanique, Freya chevauche un grand chat, et sa contrepartie Babylonienne, Ishtar, en fait de même. Au Japon, la mère des Bouddhas, Monjubosatsu, chevauche également un lion. Dans le Bouddhisme, le rugissement du lion symbolise la réalisation ultime de l’illumination. Les divinités Egyptiennes Shu et Tefnut sont nées en tant que petits lionceaux. Dans les mythes Egyptiens, également, la déesse lionne Sekmet détruit l’humanité lorsque cette dernière est devenue par trop dégénérée pour partager du miracle de toute vie consciente.

Credo Mutwa ajoute une connaissance Africaine aux preuves comparatives:

“La Terre Mère demanda au Lion Exilé, Imbudebingile, d’envoyer sur Terre les grands carnivore - les lions, les léopards et les chats sauvages - afin de protéger l’humanité des entités négatives. L’homme était trop effrayé pour vivre avec les lions et il choisit donc le chat sauvage pour l'apprivoiser et pour l’accompagner à la maison” (page 212).

Le “Lion Exilé”, dans cette légende, est la constellation du Lion. Le shamanisme Africain est empreint de connaissances astronomiques corrélant diverses espèces animales à différentes zones du Zodiaque, mais la composition Léonine d’étoiles est la plus importante. “On nous dit que les lions vinrent de la constellation du Lion” dit le shaman à Linda Tucker. Au travers de tout son ouvrage, elle entrelace le motif stellaire avec les autres éléments de son argumentation.

La connaissance étoilée des lions blancs est étroitement corrélée avec Orion, le Chasseur, connu sous le nom de Matseing chez les Bochiman. Dans le mythe Grec, Orion fut condamné par Artémis, la déesse qui protégeait la vie animale non-humaine sur Terre, pour avoir excédé son quota de chasse. Tucker ne relate pas cette anecdote mythique mais elle résonne magnifiquement avec sa thèse quant à la consommation illimitée de la nature par l’humanité en raison de la rupture du contrat prédateur/proie. La leçon est ici la suivante: sans révérence vis à vis de la connexion inter-spécifique, notre espèce ne peut pas en rester à ses propres limites dans le monde naturel.

La Grande Mémoire

En une association d’idées fascinante, Tucker présente l’apparition des lions blancs de Timbavati avec la possibilité d’un Age Glaciaire. Très loin dans l’antiquité, il se peut que les hominidés aient cohabité dans des grottes avec des lions durant les glaciations. Dans le proche futur, nous devrons peut-être prendre acte de la présence des lions blancs afin d’appréhender les transformations globales massives qui confrontent maintenant l’espèce humaine. Tucker propose la notion selon laquelle “il se pourrait qu’un gène blanc unique émerge pour annoncer un changement climatique radical” et, assurément, “eu égard à la vision de Mutwa, qui considère les lions blancs comme des messagers prophétiques, cela fait absolument du sens” (page 288).

Elle souligne qu’en termes Zodiacaux nous sommes, en fait, en train d’entrer dans l’Age du Lion et qu’avec le passage vers un autre âge cosmique, nous pourrions bien devoir faire face à des transformations massives de la Terre. Son chapitre intitulé: “Ages Glaciaires et Lions de Neige” contient des spéculations très avancées concernant cette perspective et, là encore, elle pousse son argumentation à l’extrême. Cependant, il reste quelque chose de vrai, et que l’on ne peut pas réfuter, quant à l’orientation qu’elle donne à ses spéculations (si tant est que l’on puisse les qualifier ainsi). L’amplitude des associations qu’elle évoque est véritablement grandiose. Il semble que nous ne puissions appréhender les lions blancs que selon une perspective cosmique. Tucker cite Laurens Van de Post sur les connaissances traditionnelles astronomiques des Bochiman du Kalahari pour lesquels “le chant des étoiles est un langage cosmique” (page 210). Dans son ouvrage “The Lost World of the Kalahari”, Van der Post proposa le terme “Grande Mémoire” pour qualifier la capacité des peuples Indigènes à se remémorer les événements dans la vie de l’espèce humaine. Credo Mutwa utilise le terme équivalent “rappel shamanique”. (J’ai proposé ce terme dans le “Mythos de Gaïa: Partage” avant de le découvrir dans l’ouvrage de Tucker).

Van der Post affirma que la Grande Mémoire implique plus que la tradition orale de narration d’histoires qui n’en est qu’une excroissance culturelle. C’est une faculté shamanique “synonyme d’un état approfondi ou amplifié de conscience”. “Conscience amplifiée” fut l’expression introduite par Carlos Castaneda pour décrire la perception paranormale dans les états shamaniques. Cela vaut la peine de souligner également que l’une des premières épreuves shamaniques de Castaneda impliqua une rencontre avec un tigre à dent de sabre. La Grande Mémoire appartient à toute l’espèce humaine mais elle ne devient active que dans le cas spécifique des shamans qui explorent des états paranormaux de conscience. Cependant, l’ouvrage de Tucker suggère que la Grande Mémoire peut également être accédée de manière plus universelle à chaque fois que la connexion interspécifique est honorée.

“Mystery of the White Lions” n’est pas juste un livre de plus sur la connexion interspécifique: c’est, en soi, une révélation interspécifique.

Lions en Conserve

En sus de ses moments sublimes, qui sont riches et diversifiés, l’ouvrage de Tucker contient des informations effroyables. Nous y apprenons que la cause des lions blancs a été connue mondialement au travers du burlesque flamboyant des dresseurs d’animaux de Las Vegas, Siegfried et Roy. La vérité brutale est qu’aujourd’hui il n’existe pas de lions blancs qui vivent en liberté dans la nature sauvage. Ils sont élevés en captivité avec le risque d’être labélisés “lions en conserve”, le terme vulgaire pour les lions élevés qui sont destinés à être chassés et massacrés dans des conditions très contrôlées - une parodie commerciale de la chasse sacrée. A ce jour, un seul lion blanc a été massacré de cette manière, pour son trophée. Nul besoin de le préciser, c’est un trophée animal magnifique qui vaut un prix très élevé de par sa rareté. L’élevage de futurs lions blancs dépend sans doute du destin de ces quelques animaux qui vivent, de nos jours à Timbavati, parce que le prix qui est demandé pour leurs trophées justifie le coût de les élever. Un horrible paradoxe.

Linda Tucker croit que la situation actuelle des lions blancs est exemplaire: le choix que nous allons faire en ce qui les concerne est le choix que nous allons faire au sujet de nous-mêmes. Le dilemme présenté par leur survie est comparable au nôtre: la vie n’est rien d’autre que du commerce. La manière dont nous les traitons représente notre jugement sur nous-mêmes en tant qu’espèce. Est-ce vrai ou non? Lisez son ouvrage, plongez au coeur du mystère et décidez par vous-mêmes.

John Lash. Flandre Novembre 2005.

Traduction de Dominique Guillet