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Apiculture de Maurice Chaudière

Traitement naturel de la varroase
avec la ruche “Extensible” de Maurice Chaudière


L'Extensible, qui permet de développer le volume de la ruche en lui donnant à construire juqu'à 21 rayons, permet aussi d'en réduire le nombre, ce qui, en pareil cas, oblige une colonie en pleine expansion à essaimer. L'intervention est d'autant plus aisée que la ruche n'a pas de caisse et que les cadres dits en “bâtisses chaudes” sont perpendiculaires à l'axe de vol de la colonie. J'opère pour cela en début de printemps, dès l'apparition des mâles. Il suffit donc de prélever de part et d'autre du nid à couvain les cadres de rive pourvus habituellement de miel. Ces cadres peuvent être récoltés ou donnés, pour les renforcer à des colonies moins dynamiques.

La colonie ainsi confinée dans un réduit trop étroit, car il s'agit bien de ne pas remplacer les cadres prélevés par des cadres vides, va aussitôt préparer un essaimage. L'ensemble du corps de ruche initialement situé au bord de son portique métallique, disons ouvert au sud, sera déplacé en le faisant glisser sur ses rails jusqu'à le faire buter en bout de piste à l'arrière du portique. Des cadres vides à peine amorcés de cire gaufrée seront placés entre la porte de la colonie et la position initiale de l'entrée. On pourra y intercaler un cadre entièrement armé de cire gaufrée en cellules de mâles. L'ensemble de la ruche se composera alors de tous les éléments de “l'extensible”, c'est à dire en l'occurence: 8 cadres de couvain et de pollen, entre porte et cloison, et 12 cadres non construits précédés d'une porte... soit en tout les 23 éléments que peut comporter “l'extensible”.


Si les ailes de la reine ont été légèrement rognées, l'année précédente dès le controle de sa fécondation, l'essaim se retrouvera posé à quelques mètres de la souche. Dans le cas où la reine n'aurait pas été antérieurement identifiée, l'essaim risquerait d'échapper à l'apiculteur. Pour éviter cette perte, il aura suffi d'intercaler entre la nouvelle porte et les cadres vides une grille à reine verticale. On trouvera alors l'essaim dans ce sas d'entrée, installé sur les nouvaux cadres. La porte de la souche momentanément orpheline sera, aussitôt contrôlé l'essaimage, permutée avec sa cloison. Ses abeilles auront donc leur entrée au nord.

On dit qu'un essaim naturel transporte peu de varroas. Mais pour être sûr d'en éliminer le maximum, on peut isoler la reine pondeuse sur un seul cadre à l'arrière de sa section en interposant entre ce cadre et le reste de la grappe une grille à reine verticale. Au moment de l'operculation de son premier couvain, les varroas en phase de phorésie sur l'ensemble de l'essaim, se fixeront sur ce seul cadre. Il sera détruit, la grille enlevée et la reine libérée.

Quant à la souche, subitement privée de butineuses, elle détruira son couvain mâle, ce qui éliminera déjà un certain nombre de varroas. Elle aura amorcé un élevage royal naturel, car la reine aura pondu avant l'essaimage dans des cupules royales. On récolte à cette occasion toutes les cellules royales à l'exception d'une seule, sélectionnée parmi les mieux formées. Le cadre où elle se trouve sera placé près de l'entrée, derrière un cadre de pollen ou de miel. Il sera séparé des autres cadres par une grille à reine verticale. La jeune reine qui naîtra pourra ainsi sortir, être fécondée et commencer sa ponte sur ce seul cadre. Il sera alors facile de la repérer, de la marquer et de rogner un peu ses ailes. Quand ce premier couvain sera operculé, il sera détruit, la grille à reine enlevée et la jeune reine libérée.

On aura ainsi provoqué et contrôlé l'essaimage, détruit les varroas en deux temps et obtenu une ruche à deux reines. Cette double population pourra recevoir deux hausses “Dadant” ou davantage si la miellée est abondante.

Les avantages de la méthode sont nombreux: on a éliminé les varroas, on a récolté de la gelée royale, on a provoqué et contrôlé l'essaimage, on a renouvelé la moitié des cires, on a procédé à un élevage naturel de reines, on a conduit une ruche à deux reines, on a doublé le volume du couvain et on a augmenté d'autant la récolte. De plus, aucun produit toxique n'est entré dans la ruche.